Une région aux cinq cents châteaux forts
Sur les bords du Rhin ou sur la ligne des Vosges, les châteaux veillent sur l’Alsace depuis le Moyen-Age. Cette période très troublée a vu s’ériger de nombreuses places fortes et châteaux, naturellement construits sur des sites stratégiques. Les châteaux de Fleckenstein et du Haut-Koenigsbourg ou encore celui du Haut-Barr rivalisent de hauteur. Tous trois sont perchés au sommet de promontoires impressionnants. Ils comptent parmi les plus célèbres d’Alsace, qui abrite tout de même 500 châteaux forts plus ou moins bien conservés. Le Rhin sert de frontière naturelle contre les invasions depuis des siècles. Sous les Romains déjà, il constituait la ligne de démarcation entre l’Empire et le monde Barbare. Pas étonnant que l’on trouve, installés à l’ouest de ses berges, des châteaux de la période féodale, une époque très agitée. Une véritable ligne de châteaux forts a été érigée du XIIe au XVIe siècle le long de l’actuelle frontière allemande. Parmi eux, le château de Fleckenstein a été érigé au sommet d’une crête rocheuse d’une hauteur de 338 mètres surplombant la forêt alentour. Plus spectaculaire encore, le château du Haut-Koenigsbourg est juché sur une falaise de 800 mètres. Cette immense forteresse médiévale fut entièrement rénovée au XIXe siècle par un architecte allemand doué de génie.
Du logis seigneurial au donjon, en passant par le moulin et la forge, tout y est et rien ne fait faux. Le Château du Haut-Barr est également construit sur un site remarquable. Il offre depuis ses remparts une vue telle qu’on l’a surnommé « l’œil de l’Alsace ». Si vous êtes lassés par les rudesses du Moyen-Age, le château des Rohan, à Saverne, est un petit Versailles alsacien. D’ailleurs Louis XIV en personne lui fit l’honneur d’une visite.
Le château du Haut-Koenigsbourg :
Restauré à la demande de Guillaume II, ce château médiéval de 300 mètres de longueur est si impressionnant que Renoir le choisit comme décor pour « La grande Illusion » en 1937.
Le château du Haut-Barr :
Cette immense forteresse rose encastrée dans la roche abrite une reconstitution du télégraphe optique de Claude Chappe grâce auquel Strasbourg et Paris communiquaient de 1798 à 1854.